Homélie du 30e Dimanche du Temps Ordinaire - Année B

Voir l'Amour de Dieu

     Aujourd'hui, dans cette église, des enfants font leurs premières communion. Nous avons une cérémonie pour nous dire que Dieu est présent, Jésus est avec nous, même si on ne le vois pas. C'est cela la première communion : on voit un morceau de pain, une hostie, et Dieu est présent, même si Lui, on ne le voit pas ! Nous célébrons la capacité que nous avons, de comprendre que Dieu est présent ! Dieu est présent dans le morceau de pain consacré qui va être offert, et il est présent aussi dans notre vie et dans notre monde ! La première communion est un exercice pour vous entraîner à voir, à comprendre et à apprécier la présence et l'action de Dieu dans nos vies, et dans notre monde ! Mais c'est pas facile de comprendre que Dieu est présent et qu'Il agit. Et pourquoi ce n'est pas facile ? Pour au moins trois raisons, que nous pouvons identifier avec l'évangile de la guérison de l'aveugle Bartimée.

     1. Ce n'est pas facile de croire que Jésus est présent, d'abord à cause de la foule. La foule, souvent elle ne croit pas. Dans le récit, la foule cherche à chasser Bartimée l'aveugle, l'éloigner de Jésus ou de le faire taire.

     Nous aussi, parfois, il est possible que l'on soit tenté d'écouter la foule plutôt que Jésus. La foule, c'est beaucoup de gens mis ensemble. La difficulté, c'est que ce n'est pas parce que beaucoup de gens disent la même chose, que cette chose est vraie ! « C'est parce qu'ils sont nombreux à avoir tort, c'est donc qu'ils ont forcément raison ! » disait un moqueur ! La vérité, la justesse d'une parole ne dépend pas du grand nombre de personnes qui y croient ! Bartimée doit affronter cela. Et nous aussi ! Souvent, il est important d'essayer de choisir les amis qui conviennent, qui nous font du bien, qui sont attachés à la vérité, même si ils ne sont pas nombreux ! Et de ne pas nous laisser abattre par la foule quand elle nous décourage d'approcher Jésus.

     2. Ensuite, ce n'est pas facile de rencontrer Jésus, de comprendre combien il est présent et qu'il nous aime, parce que nous faisons trop souvent ce qui est mal. L'église parle du péché. Le péché, c'est ce que nous faisons de mal. Bartimée sait qu'il est attaché au mal, c'est pourquoi, il demande à Jésus de « prendre pitié de lui », il demande à Jésus de venir l'aider. Lorsque nous cherchons autre chose que Jésus, Jésus ne peut pas se révéler, se laisser découvrir ! Il faut que nous soyons au moins un peu avec lui, afin qu'Ils soit avec nous. Le péché c'est ce qui nous détourne de Jésus et de ce qu'il désire pour nous.

     J'ai vu cette semaine une photo qui représentait un groupe d'élèves qui visitait un musée. Et vous savez quoi ? La plupart des jeunes regardaient leurs téléphones au lieu de regarder les objets dans le musée. Comment peuvent-ils apprendre quoi que ce soit s'ils ne regardent pas ? Souvent, les pêchés, c'est comme les distractions, car de la même manière, ils nous portent à nous détourner de la présence de Dieu autour de nous. On ne fait plus attention de ce qui se passe autour de nous lorsque nous sommes affectés par le mal.

     3. Enfin, ce n'est pas facile de rencontrer Jésus, de savoir qu'il est présent et qu'il nous aime, parce que parfois nous n'avons pas confiance, et que nous nous décourageons. La confiance, la foi est une décision que nous avons à prendre dans notre cœur. Je peux décider de faire confiance ! Je peux décider de considérer la vie comme un cadeau à la recevoir chaque jour ! Écoutons et regardons l'aveugle Bartimée, comment il se jette aux pieds de Jésus avec beaucoup de confiance ! Faisons confiance à Jésus afin d'avoir confiance en nous-mêmes, parce que lui nous dit que c'est la confiance et la foi qui nous sauve !

     Pour chacune et chacun d'entre nous qui recevons Jésus aujourd'hui, rappelons-nous combien nous avons des ressources, une personnalité, des talents que personne d'autre ne possède, car nous ne ressemblons jamais complètement à une autre personne. Et cela implique, (ou a comme conséquence), que nous avons quelque chose d'unique à offrir, une mission, que personne d'autre que moi pourra effectuer. Faisons confiance à ce que Dieu a voulu lorsqu'il nous a créé, chacun d'entre nous avec sa propre personnalité. Et ainsi, faisons confiance à nous-mêmes !

     Et demandons surtout de comprendre et de voir dans la foi que Dieu est présent, dans le morceau de pain que nous allons recevoir, et aussi dans chacune de nos vies, et dans notre monde.

30^e Dimanche Temps Ordinaire – Année B

1. Jérémie 31, 7-9 : L'aveugle et le boiteux, je les fais revenir.

2. Psaume 125 : Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous.

3. Hébreux 5, 1-6 : Tu es prêtre de l'ordre de Melkisédek pour l'éternité.

4. Marc 10, 46-52 : Rabbouni, que je retrouve la vue !